UN CONSTAT ALARMANT DANS LES MÉDIAS ET LES SITES D’INFORMATION

Les journalistes tchadiens doivent être attentifs aux mots qu'ils utilisent dans leurs articles afin de transmettre une information précise et objective aux lecteurs. Les mots peuvent avoir différents sens ou connotations en fonction du contexte, de l'audience ou de la situation. Il est donc important pour les journalistes de choisir les termes les plus appropriés pour décrire les événements ou les personnes qu'ils couvrent.

L'expression "plainte annulée" n'est pas couramment utilisée dans le domaine juridique pour décrire le traitement d'une plainte. En général, on préfère plutôt utiliser l'expression "plainte classée sans suite". Cette dernière signifie que la plainte a été examinée, mais qu'après enquête, les autorités ont conclu qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre l'affaire ou que l'infraction alléguée n'a pas été commise. En revanche, l'utilisation du terme "annulé" suggère qu'il y avait quelque chose d'incorrect dans la plainte elle-même, comme une erreur administrative ou un vice de procédure, qui a conduit à son annulation. Bien que cela puisse se produire dans certaines situations particulières, ce n'est pas la norme. En conclusion, pour décrire le traitement d'une plainte qui n'a pas abouti, il est plus approprié d'utiliser l'expression "plainte classée sans suite". Les mots utilisés dans un contexte juridique doivent être précis et corrects afin de garantir une compréhension claire et exacte des événements décrits.

Beckri Hamid Haggar Djougourou, Juriste de formation, Fiscaliste financier, Expert en Droit et Pratiques des Contentieux Publics.